Autodérision, optimisme et sens de l’initiative sont les moteurs du duo que forment les frères Dauphin, agents MMA remarqués pour leurs publicités qui détonent dans le monde lisse de l’assurance.
Super-héros, médecins, « Blues Brothers », pompiers, personnages de « Star Wars » : autant de costumes qu’ont endossés Charles et Guy Dauphin depuis qu’ils ont pris l’habitude de se mettre en scène dans des publicités au ton décalé. Dans les bureaux de l’agence de Saint-Cloud, ce qui frappe immédiatement – outre leur costume sombre d’agents généraux -, c’est leur complicité. « Depuis 2004 », « depuis que nous sommes associés, il n’y a jamais eu », « jamais », « le début » « d’une anicroche ». Qu’ils évoquent leurs débuts, leur vision du métier, leur passion pour le sport ou leurs projets, Charles et Guy Dauphin, « frères, amis et associés », parlent d’une seule voix.
UNE HISTOIRE DE FAMILLE
À la reprise de l’agence de leur père, ils se sont naturellement partagé les rôles. Clientèle d’entreprises et relationnel pour Charles, l’aîné, qui a fait un passage par un grand cabinet de courtage ; professionnels, particuliers et gestion du back-office pour Guy, qui a débuté en alternance dans l’entreprise familiale. Mais le quotidien et l’avenir de l’agence se construisent à deux. Un dossier important à présenter, un souci avec un client, un projet à lancer : « On échange sans cesse, on est tout le temps dans la réflexion », lance Guy. Et son frère d’ajouter : « On ne débranche jamais », ni le week-end, ni en vacances, – « nous les passons ensemble » -, ni quand ils partent sillonner les routes à vélo, au petit matin.
Ces « mordus de la petite reine » ne courent pas en tandem mais animent, avec un groupe d’amis, le club de cyclisme du Pecq, qui compte dans ses rangs un champion d’Île-de-France : Guy Dauphin ! Si ce sport les réunit, c’est parce que ses règles font écho à leur vision commune de l’entreprise. « Dans le vélo, vous devez être régulier et savoir porter votre effort au bon moment, vous ne pouvez pas vous reposer sur les autres. Au sein de l’équipe, chacun doit fournir sa part de travail et d’entraînement », explique Charles.
C’est avec le même esprit d’équipe et d’engagement individuel qu’ils pilotent leur agence. En moins de dix ans, les commissions annuelles sont passées de 211 000 € à près de 1 M€, quasiment sans croissance externe (10% environ). Externalisation de la comptabilité, présence active sur Internet, vente de contrats sur un site d’achats groupés, participation à un concours de publicité, réaménagement prochain de l’un de leurs points de vente, recherche de nouvelles cibles pour compenser l’impact de la généralisation de la complémentaire santé : le duo est en perpétuel mouvement. « Un échec n’est pas une honte ! Mieux vaut une mauvaise initiative que l’inertie », résume Charles.
L’HUMOUR COMME MOTEUR
Chez les Dauphin, l’esprit d’entreprendre se décline sur le mode funny business. Alors que certains de leurs confrères craignent pour leur avenir, eux préfèrent voir le bon côté des choses et continuer à avancer, à investir, à innover… et « à s’amuser ». « L’autodérision, c’est notre façon d’être à l’écoute des autres, de leurs critiques et de leurs conseils, et, au final, de nous améliorer », disent-il. L’assurance étant vécue comme une contrainte, « ou au pire comme une corvée », le duo s’efforce de la « désacraliser » – et tant pis pour ceux qui n’apprécieraient pas leur humour, « ce ne sont pas des clients pour nous » – à travers leurs publicité et leur approche du métier. « On crée du lien pour faire des affaires alors qu’une vision à court terme fait croire qu’il faut faire du business pour créer du lien », souligne Charles. Leur prochaine campagne est en préparation. Dans quel costume apparaîtront-ils cette fois ? Top secret.
Source: http://www.argusdelassurance.com/portraits/agent-double.66680